Les arts plastiques regroupent, dans un sens commun, toutes les pratiques ou activités donnant une représentation artistique, esthétique, ou poétique, au travers des formes et des volumes.
L’expression, art plastique regroupe plusieurs types d’arts tels que la peinture, la gravure et la sculpture. Un artiste plasticien peut avoir des compétences dans plusieurs arts plastiques, on peut donc avoir un artiste peintre, graveur, et sculpteur, aussi, de nos jours un artiste plasticien peut être académique, mais aussi autodidacte.
Parmi les artistes plasticiens tunisiens on va présenter dans ce numéro l’artiste Hilmi Najah
Son enfance
Originaire du village de « tlélit » du gouvernera de Tataouine au sud-est tunisien. Né à Ben Arous au sud de la capitale au 25 juin 1982.
Fidèle à la principale caractéristique des hommes de l’horoscope du cancer, Hilmi Najah est artiste plasticien, autodidacte, il a commencé ave les petites aquarelles à l’école qui ont été remarquables parmi celles de ses camarades de classe. Généreux de caractère, il se portait volontaire pour aider ses camarades (surtout les filles) dans la réalisation de leurs exercices d’éducation physique, et ce pour combler le vide intérieur qu’il ressentait, d’après ce qu’il nous a confié.
Hilmi Najah, a arrêté ses études dés l’âge de 15 ans pour se consacrer principalement à l’art de la sculpture. Ainsi pour raffiner ses talents et ses techniques de réalisation, il a commencé en tant qu’un simple apprenti dans une usine de marbre. Il a passé presque 5 ans entre plusieurs usines où il a réalisé beaucoup d’œuvres entre les sculptures artistiques et les réalisations quotidiennes sur lesquelles il a apprit comment mieux maitriser les techniques de la sculpture et se familiariser avec les différentes natures des pierres.
Son adolescence et son expérience artistique
A l’âge de 20 ans, Najah a prie l’élan pour être son propre chef, il a donc décidé de se déplacé au gouvernera de Médenine, région bastion des arts plastiques.
Il s’est installé initialement, dans la ville de Médenine, où il a réalisé des gravures sur des bracelets en argents et en or aussi. Il a fait plusieurs vas et viens entre Zarzis et Djerba où il a fait la connaissance de plusieurs artistes tel que Taher Aouida, Najib Ourimi, Mohamed Daghari, Njé el Mahdaoui et Mohamed Mtimet avec qui il a réalisé une grande présentation murale devant le secrétariat de la culture de Zarzis.
Sur une période de 5 ans, Hilmi a réalisé plusieurs sculptures et peintures dans des hôtels et des mais aussi des maisons telle que celle de Njé El Mahdaoui (un calligraphe) et Mohamed Dagari à Djerba.
Il a entre temps participé dans plusieurs événements artistiques tel que :
- Le salon des matériaux structuraux à Tataouine en Mars 2008.
- La 1ère édition du symposium de l’image à Midoune en février 2009
- La manifestation de la peinture « le patrimoine aux yeux de l’enfance » à Midoune en Mai 2009
- Le festival international d’el Ksour de Tataouine en sa 32ème édition en Mars 2010
Il avait réalisé une statue d’une gazelle à Zarzis en 2009 chez un propriétaire de salle de d’exposition, mais en 2017, il a eu l’information que sa réalisation se balade à Tozeur portant la signature d’une autre artiste alors qu’à l’époque le propriétaire de salle d’exposition lui avait annoncé qu’il a perdue cette sculpture suivant un cambriolage de ses locaux (les recherches sont en cours pour savoir comment et quand a-t-elle atterrie la bas).
Hilmi nous a annoncé que Lors de sa participation au festival international d’el ksour de Tataouine en 2010, qu’il a réalisé une sculpture d’un cheval pour le compte du commissariat de l’artisanat de Tataouine. Mais en 2011 et après la révolution, il a découvert que le délégué de l’artisanat de l’époque avait offert le cheval à un propriétaire d’un hôtel sans lui demander l’autorisation et lorsqu’il a demandé de le récupérer on l’a envoyé balader.
En 2010 et après le festival d’el Ksour, notre roi de l’art de la statuaire Tunisienne a réalisé sa fameuse sculpture du grand aigle qui regarde à gauche et qui signifie selon l’artiste que le pouvoir appartient aux partis de gauche puisqu’il était partisan du PDP à l’époque.
Avec ses grands yeux châtains virant à la couleur du miel, il visait et vise toujours loin, il avance à pieds fermes. Grace à son calme, son visage souriant et la sociabilité des gens du sud qui le caractérise, il peut communiquer facilement avec tout le monde. Il transmet toujours la joie autour de lui.
Sa maturité artistique
Hilmi Najah déclare, que pour mieux comprendre le monde autour de lui, il a du faire beaucoup de lectures en philosophie, mais aussi des approfondies du coran.
C’est pour quoi il insiste toujours dans ses réalisations, en peinture mais aussi en sculpture, a montré l’incarnation de la création du monde en réalisant la mythique figure d’Adam et Eve qui était sortit de son coté gauche.
Le tournant de sa vie artistique et personnelle
Hilmi continue et déclare, qu’il a eu l’idée à la fin de 2011 d’organisé une grande exposition dans sa région natale « Tataouine » pour représenter les matériaux structuraux de Tataouine. Il a, alors, fait déplacé, de ses propres moyens, de gros rochets des différentes montagnes de la région et il les a sculpté. Un travail qui lui a couté presque 20.000 dinars tunisiens et six mois de travail acharné.
Le jour j-1, tout était prêt dans le parc du gouvernera de Tataouine, dont la sculpture de l’aigle. Et le lendemain, était la pire journée de sa vie, en ouvrant les portes, il est tombé dénue de ce qu’il a aperçue ; toute les sculptures était cassées mais aussi peintes en blanc, il a de suite fait une crise gastrique qui a engendré son hospitalisation.
Après inspection il s’est avéré que les salafistes qui lui ont détruit ses œuvres, soit disant que c’est travail tabou et que cet artiste et un athée et ils sont allé jusqu’à le mettre sur une tête de liste d’exécution immédiate.
Il a donc eu le soutient de plusieurs institutions de la société civile y compris le PDP. Il a réalisé plusieurs sit-in pour réclamer son droit d’indemnisation de la part de l’état. Il est allé jusqu’à enter dans une grève sauvage de la faim, après quoi le ministre de la culture s’est tourné vers lui et lui a accordé un chèque de seulement 800 dinars comme indemnisation, en colère Hilmi a déchiré le chèque devant Mahdi Mabrouk et lui a demandé de présenté sa démission. Tout de suite après il a déclaré qu’il déposera un dossier d’asile culturel et il est le premier à demander ce genre d’asile. Parce qu’il avait décidé de quitter le pays qui ne respecte pas ses artistes. Cette période, était le plus sombre de sa vie parce qu’à ces désastreux événements s’ajoute la rupture avec sa copine qui avait décidé de le quitter un mois avant leurs fiançailles, une annonce qui a accentué son chagrin et qui a de plus en plus briser son doux cœur qui rayonne de vie.
Après ce grand malheur, Hilmi a décidé de rentrer à la capitale pour rejoindre de nouveaux une usine de marbre en tant que salarié en 2012, les salafistes l’ont, comme même, suivis à Naassène.
En 2013, après le meurtre du martyr Chokri Belaïd, on lui a demandé de faire une statue en hommage à Chokri, vu ses bonnes relations avec la famille proche de Chokri, il a réalisé un portrait irréprochable du regrettable martyr.
En 2014, notre invité a décidé de reprendre son propre projet. Mais aussi, il a rencontré par pure coïncidence le 14 février la femme de sa vie sur facebook. C’était son rebondissement sur le plan personnel parce que Sarra a su comment le soutenir sans être imposante, elle l’a encouragé et a minimisé l’impact de tous les incidents qu’il a rencontré, et ils se sont fiancés en décembre 2014 (le mariage est pour le mois de juillet 2018)
La renaissance du roi
Sur le plan professionnel et artistique, la période entre 2013 et 2017, est une période d’hibernation de l’artiste, malgré qu’il ait essayé mainte fois de reproduire les sculptures détruites, mais les chagrins enfouis resurgissent à chaque fois.
En mars 2016, il s’est déplacé au gouvernera de sfax pour y travaillé en tant que haut fonctionnaire (chef de département sculpture) dans une grande fabrique de marbre. Il a excellé comme d’habitude dans son travail sans pour autant réaliser des œuvres artistiques qui combleront son ambition artistique, jusqu’à ce qu’il reçoit une invitation pour participer au symposium d’arts plastiques « EL MAKEN » qui s’est tenue à Zarzis entre le 20 et le 30 Aout 2017, il a donc accepté l’invitation sans hésitation parce que Zarzis lui rappelle de beaux souvenirs. A son habitude Sarra l’a encouragé à y participé. De plus il a sentit qu’il va récupérer son rayonnement.
Arrivé à destination, Hilmi a planté un parasol pour s’abriter du soleil, sous lequel il a placé une pierre de rivière de couleur rose moyennement grosse, et il a commencé avec son mule à disque, son marteau et son Berain pour les petits, pour faire sortir une belle statue du buste — la femme et l’enfant (au dos) au recto et au verso, un couple obtenu grâce aux deux physionomies précédentes. Mais chacune (de ces images) sculptée, gravée, ciselée de différentes manières. Belle et raffinée sculpture qui a ébloui tout le monde même les étrangers présent sur place.
Et Hilmi en est sorti épanoui.